24 août 1572: Le massacre de la Saint-Barthélémy

Le massacre de la Saint-Barthélemy est resté comme une des pages les plus sombres de l’Histoire de France. Il est à replacer dans le contexte des guerres de religion qui ensanglantèrent la France à cette époque.

La base du conflit est la volonté des catholiques d’interdire le développement du protestantisme en France.

Sous le règne du roi Charles IX, un traité de paix est signé : la paix de Saint-Germain-en-Laye. Ce traité offre aux protestants des garanties de sécurité, en particulier des places fortes.

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Massacre de la Saint Barthélemy

Ce 25 août 1572, tous les grands du Royaume sont réunis à Paris pour célébrer le mariage entre Henry de Navarre et Marguerite de Valois, sœur du roi. Cette union doit sceller la paix entre les catholiques et les protestants.

Mais dès la tombée de la nuit, le clan catholique, mené par le duc de Guise, profite de la présence des chefs protestants pour organiser une tuerie sans précédent. Au total, plus de 3.000 protestants sont assassinés.

On ne sait pas vraiment qui l’a décidé, mais, dans la nuit du 25 août 1572, une dizaine de chefs protestants – dont l’amiral de Coligny qui était devenu un conseiller très écouté du roi Charles IX, ce qui irritait Catherine de Médicis, mère et conseillère du roi. Plusieurs – sont assassinés ; seuls les princes sauvent leur vie en promettant d’abjurer leur foi. Pour éviter la fuite de ces chefs, les portes de la ville avaient été fermées.

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Quand le peuple de Paris découvre que les chefs protestants sont morts, leur colère se libère de toute contrainte, car si les chefs politiques sont morts, plus personne ne peut défendre les petites gens. Les protestants sont donc traqués dans toute la ville et massacrés.

Le 26 août 1572, le roi proclame sa responsabilité dans le massacre et déclare avoir éliminé les chefs protestants pour éviter qu’ils ne fomentent un complot. Selon une des hypothèses, le roi, même s’il n’a pas commandé le massacre lui-même, accorde sa protection à son frère, le futur Henri III, qui y aurait participé activement.
À mesure que la nouvelle se répand en France, d’autres villes organisent un massacre semblable. On estime le nombre de protestants tués à 2 000 à Paris et entre 5 000 et 10 000 en province.

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En Europe, seule la reine d’Angleterre favorable aux protestants est en deuil.

Henry de Navarre devra alors se convertir. Mais lorsqu’il deviendra le roi Henry IV, il imposera en 1598 l’Édit de Nantes, qui mettra fin aux guerres de religions.